Contribuons à la montée du club d’Eibar !

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C’est l’exploit sportif majeur de la saison en Espagne, plus encore que le titre de l’Atletico. La SD Eibar « el Eibar » comme on l’appelle en Espagne, vient de conquérir sur le terrain la montée en première division espagnole. Pourtant, cette montée sportive pourrait avoir un effet inverse, à savoir faire redescendre le club en troisième division espagnole, faute de capital social suffisant.

Je vous présente ce compte de fée sportif, qui pourrait se transformer en cauchemar économique.

La SD Eibar, le coeur du Pays-Basque.

Même si le public de l’Atlhletic Bilbao est réputé être l’un des meilleurs d’Espagne, même si le stade d’Atotxa de Saint Sabastien est encore considéré comme l’une des enceintes les plus chaudes de l’histoire du football en Espagne, la SD Eibar est en quelque sorte le club du cœur du Pays-basque.

Cette petite ville de 27 000 habitant est située au sein de la vallée encaissée de la rivière Ego dans le Pays-basque profond, au confin de la Viscaye et de la Guipuzcoa. La ville d’Eibar est connue dans toutes l’Espagne, pour sa tradition dans l’industrie des armes et pendant longtemps ce fût un fabricant d’armes qui parraina l’équipe locale.

Avouons le, pour les visiteurs, se retrouver à jouer dans le petit stade d’Ipurua, au tréfond du Pays-basque, dans cette vallée encaissée et souvent brumeuse a quelque chose d’intimidant.

Ipurua, l'einceinte de la SD Eibar.

Ipurua, l’einceinte de la SD Eibar.

Une trajectoire sportive remarquable.

Mais Eibar, c’est quelque part, une facette supplémentaire de l’extraordinaire richesse footballistique  du Pays-Basque. Derrière les deux principales locomotives que sont l’Athletic de Bilbao ou la Real Sociedad de très nombreux clubs basque évoluent dans les divisions nationales, dont Eibar qui est devenu, en dépit de moyens limités, l’une des équipes de référence de la seconde division espagnole, avec près de 20 saisons passées dans la division de plata ces dernières années.

Le secret de cette réussite sportive sur la durée, un esprit club et une implication des joueurs qui savent que le petit club de Guipuzcoa peut être un tremplin vers des clubs plus huppés. Les internationaux espagnols Xabi Alonso, formé à la Real Sociedad, ou David Silva, alors sous contrat avec Valence étaient par exemple venus s’aguerrir une saison sur les bords de l’Ego permettant à l’équipe armurière de réussir ce qui était la meilleure saison de son histoire. Cette saison là, le club flirta même avec la montée terminant à une déjà exceptionnelle 4eme place de la seconde division.

De façon générale, Bilbao, et surtout la Real Sociedad n’hésitent pas à utiliser el Eibar comme une sorte d’équipe réserve officieuse.

Si le début des années 2010 fût plus difficile avec une descende en troisième division et une difficulté à remporter les terribles play-off d’ascension pour remonter en seconde division, 2013 fût la bonne année. Avec un groupe amputé de son meilleur buteur, Gaizka Garitano, l’entraîneur local, ancien joueur du club,  parvint à créer l’exploit et à remporter une seconde montée consécutive. Pour vous donner une idée de la portée de l’exploit, Eibar, c’est 3,5 millions de budget, soit 10 fois moins que les grosses cylindrées de la seconde division.

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La montée en Liga ou… la relégation économique.

Pourtant, cette montée chèrement acquise sur le terrain, n’aurait dû apporter que du bonheur. Pourtant, elle a surtout apporté une situation absurde au Président Aranzabal.

En effet, les règlements du football professionnel espagnol imposent à tout club de posséder un capital social équivalent à un niveau calculé par rapport à une moyenne des clubs de la division. Concrètement, d’ici fin juillet, la SD Eibar est tenue de disposer d’un capital de 2,1 millions d’euros, sinon, ce sera direction, la segunda B, équivalent de notre troisième division. Avec ses 3 peñas, ses 3 000 spectateurs et des 27 000 habitants, Eibar ne possède évidemment la potentiel économique pour se capitaliser à ce niveau sans un appui.


Vidéo présentant le club et la situation (en espagnol).

C’est pour cela, à l’instar de ce qu’avait pu faire le Real Oviedo il y a deux saisons, les dirigeants d’Eibar font appel à la générosité des internautes du monde entier avec l’opération « defiende el Eibar » qui permet à chacun d’acheter une ou plusieurs actions constitutives du nouveau capital social à atteindre.

Si les valeurs véhiculées par l’Eibar (humilité, travail, unité) et son mérite sportif vous paraissent mériter un appui, n’hésitez pas à soutenir cette initiative.

=> lien vers la page www.defiendealeibar.com pour contribuer à la montée de la SD Eibar

Aupa Eibar !

Yannick, Docteur ès Liga.

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